Les recherches scientifiques modernes sur le Shilajit : que disent les études ?

En bref

Le Shilajit intrigue la science moderne : sa richesse en minéraux et en acides fulviques en fait un candidat intéressant pour l’énergie, la récupération, la cognition et l’équilibre métabolique. Les résultats sont prometteurs mais encore préliminaires : beaucoup d’études restent de petite taille, parfois sur l’animal ou in vitro. On avance, mais on n’en est pas (encore) à des preuves définitives.

Qu’est-ce que le Shilajit, côté labo ?

Le Shilajit est une résine naturelle issue de la décomposition lente de matières végétales dans les montagnes (notamment l’Himalaya). Les analyses mettent en avant :

  • Acide fulvique (composés humiques) : potentiel rôle de transport des nutriments et d’antioxydant.
  • Plus de 80 minéraux et oligo-éléments sous forme ionique.
  • Dibenzo-α-pirones et leurs chromoprotéines : molécules étudiées pour leurs effets antioxydants/énergétiques.

Ce que montrent les études, domaine par domaine

1) Énergie, récupération et performance

  • Soutien de la production énergétique cellulaire (effets observés sur la fonction mitochondriale, surtout in vitro/animal).
  • Récupération améliorée et fatigue perçue réduite dans quelques petites études cliniques (échantillons réduits, durées courtes).

Niveau de preuve : modeste à intermédiaire. Résultats encourageants, mais davantage d’essais randomisés bien contrôlés sont nécessaires.

2) Cognition, stress et humeur

  • Effets antioxydants et neuroprotecteurs potentiels (préclinique).
  • Clarté mentale et réduction de la fatigue rapportées dans des essais pilotes.

Niveau de preuve : préliminaire (cohortes petites et hétérogènes).

3) Équilibre hormonal et fertilité masculine

  • Hausse de certains marqueurs spermatiques et parfois de la testostérone totale dans la normale physiologique (études cliniques de taille modeste).

Niveau de preuve : préliminaire à intermédiaire, à répliquer sur de plus grands échantillons.

4) Métabolisme et glycémie

  • Signaux d’un meilleur contrôle glycémique et d’une sensibilité à l’insuline possiblement améliorée (animal + quelques études humaines).

Niveau de preuve : préliminaire. Besoin d’essais randomisés multicentriques.

5) Antioxydants, inflammation et altitude

  • Diminution du stress oxydatif et modulation de l’inflammation dans des modèles in vitro/animaux.
  • Soutien à l’adaptation à l’altitude (hypoxie) suggéré par des données historiques et expérimentales.

Niveau de preuve : surtout préclinique, avec quelques petits essais chez l’humain.

Dosage étudié & forme

  • Les travaux utilisent principalement des résines purifiées/standardisées, parfois en gélules.
  • Les dosages varient selon les études (souvent quelques centaines de mg/jour), sans protocole harmonisé, ce qui complique les comparaisons.

Sécurité & qualité : points d’attention

  • Pureté : choisir un Shilajit purifié et testé (métaux lourds, contaminants microbiologiques).
  • Tolérance : généralement bonne dans les études, avec parfois des effets digestifs légers.
  • Précautions : déconseillé aux femmes enceintes/allaitantes et aux enfants ; avis médical si traitement en cours ou condition chronique.
  • Complément, pas médicament : ne remplace ni une alimentation équilibrée ni un suivi médical.

Ce que la science dit… et ce qu’elle ne dit pas (encore)

  • Signal positif sur l’énergie, la récupération, certains marqueurs cognitifs et métaboliques.
  • ⚠️ Limites méthodologiques : petites tailles d’échantillons, durées courtes, hétérogénéité des extraits/dosages.
  • 🔬 Prochaines étapes : essais randomisés de grande ampleur, standardisation des préparations, suivi à long terme.

Conclusion

Le Shilajit est un candidat sérieux : ses composés (acide fulvique, minéraux, DBP) et les premières données cliniques soutiennent un potentiel sur l’énergie, la cognition, la récupération et l’équilibre métabolique. Mais, comme souvent avec les produits naturels, la prudence scientifique s’impose : davantage d’études grandes et standardisées sont nécessaires pour confirmer l’ampleur des bénéfices et préciser les recommandations d’usage.

Information à visée éducative, ne remplace pas un avis médical.

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